Par : MOREAU EDITH

Non seulement je suis veuve depuis 16 ans mais j’ai accumulé de nombreuses pertes, parents, frère, sœur, beau frère et cela tous les 5 ans.Autant de départs qui laissent un monde de désolation sur lequel il faut reconstruire. A peine remise d’un deuil, je devais faire face à d’autres. Les cicatrices sont bien là et rien n’est comme avant… Il est vrai que l entourage devrait être informé de toutes les étapes du deuil et comprendre sans juger qu’on puisse être mélancolique et avoir besoin de se relier à ceux qui sont partis.
La plupart ont de bonnes intentions, nous secouent, mais trop vite, ils sous -entendent qu’il n’est pas normal d’avoir des photos des disparus deux ans après. Il faut tourner la page. Où est la norme ? On se sent incompris et seul. Coupable de n’être pas normale et coupable de renoncer à évoquer des souvenirs par influence.
Grâce à la conférence du Dr Fauré j’ai enfin pu comprendre qu’il était légitime et nécessaire de parler des
morts pendant un processus de deuil. Un grand merci, je me sens beaucoup mieux
EM